Environ 455 000 réfugiés sont enregistrés au Liban auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Beaucoup d’entre eux vivent dans l’un des 12 camps de réfugiés du pays.

Il est estimé que les réfugiés palestiniens représentent 10 % de la population du Liban, un petit pays qui est aujourd’hui densément peuplé.

Les réfugiés palestiniens au Liban sont privés de plusieurs droits de l’homme fondamentaux ; l’exercice de pas moins de 20 professions leur est par exemple interdit. Officiellement, les réfugiés palestiniens ne sont pas reconnus comme des citoyens d’un autre état et ne sont donc pas en mesure de revendiquer les mêmes droits que d’autres étrangers vivant et travaillant au Liban. 

 

Des chiffres et des faits

  • 436 154 réfugiés enregistrés
  • 12 camps
  • 68 écoles accueillant 32 213 élèves
  • Deux centres de formation professionnelle et technique
  • 28 centres de soins de santé primaires
  • Un centre de réhabilitation communautaire
  • Neuf centres dépendant du programme pour les femmes

Chiffres au 1er janvier 2012

Défis

Les réfugiés palestiniens au Liban sont confrontés à un nombre de problèmes spécifiques :

  • Le manque de droits sociaux et civils
  • L’absence d’accès aux services sociaux publics
  • L’accès très limité aux établissements de santé publique et d’éducation.

La plupart des réfugiés comptent uniquement sur l’UNRWA pour avoir accès à des services sociaux, d’éducation, de santé et de secours.

Hospitalisation

La plus grosse inquiétude des réfugiés est le coût d’une hospitalisation. L’UNRWA dispense des soins de santé primaires mais peut seulement couvrir le coût de soins hospitaliers secondaires et partiellement celui de soins tertiaires.

Comme ces coûts sont supérieurs aux ressources de la plupart des réfugiés, ceux-ci doivent souvent choisir entre renoncer à des traitements médicaux essentiels ou s’endetter lourdement.

Emploi

Les réfugiés palestiniens sont soumis à de nombreuses restrictions en matière d’emploi, ce qui a eu pour résultat de les rendre très dépendants de l’UNRWA qui est leur principal pourvoyeur de soins de secours et leur principal employeur. En 2005, les réfugiés palestiniens officiellement enregistrés et nés au Liban étaient autorisés pour la première fois par la loi à travailler comme employé de bureau ou à travailler dans l’administration. Cependant, les réfugiés ne sont toujours pas autorisés à exercer certaines professions, telles que docteur, dentiste, avocat, ingénieur et comptable.

Les travailleurs réfugiés représentent une force de travail en grande partie sous-employée. Bien que beaucoup trouvent du travail, il s’agit souvent de travail saisonnier ou temporaire pour lequel ils obtiennent un maigre salaire et aucun avantage en matière de sécurité sociale.

Des signes distincts montrent que cette situation affaiblit l’engagement de la communauté dans l’éducation. De nombreux jeunes ne voient aucun intérêt à poursuivre leurs études. Certains abandonnent et trouvent du travail manuel afin de soutenir leur famille.

Site Internet du Comité pour l’emploi de réfugiés palestiniens au Liban

« Rassemblements » de réfugiés

De nombreux réfugiés vivent dans des « rassemblements », souvent situés près des camps officiels et sur des terres privées. Alors que l’UNRWA fournit des services directs aux réfugiés enregistrés et non enregistrés, qu’ils vivent à l’intérieur ou à l’extérieur des camps officiels, elle ne peut pas construire des abris ou réhabiliter des infrastructures au sein de ces « rassemblements » car ces zones se trouvent à l’extérieur de ses camps officiels. L’UNRWA ne peut pas non plus fournir à ces communautés certains services tels que l’évacuation des déchets solides, car ils sont sous la responsabilité des autorités locales.