La Fondation Culturelle de Ghassan Kanafani (GKCF) a été créée, en tant qu’ONG libanaise officielle, le 08 juillet 1974, au deuxième anniversaire du martyr de l’écrivain, journaliste et porte-parole du peuple palestinien, Ghassan Kanafani.
Le Conseil d’Administration De la GKCF s’occupe des relations avec les autorités libanaises, des projets du GKCF, de la procuration des fonds et des relations avec des ONG internationales et d’autres partenaires. Le Conseil d’Education est responsable du planning des actions et de la surveillance et l’évaluation du programme des projets de la GKCF.
Les objectives de la GKCF
- Publier les œuvres littéraires de Ghassan Kanafani
- Créer et faire fonctionner des crèches (jardins d’enfants) pour de jeunes enfants âgés de 3-6 ans et des centres de vie pour enfants handicapés dans les camps de réfugiés palestiniens et d’autres zones défavorisées.
- Créer et faire fonctionner des bibliothèques et des centres d’art plastiques pour des enfants âgés de 6-18 ans.
- Intégrer, par des activités, des enfants handicapés aux autres enfants.
- Mener des programmes de formation pour enseignants en ECDE (Développement du jeune enfant et éducation) et éducation spécialisée
- Promouvoir des activités culturelles et sociales
Contexte politique, social et économique
Le but de notre fondation est le soutien et le travail avec les personnes les plus vulnérables et défavorisées de la communauté, c’est à dire les réfugiés palestiniens et leurs enfants. Les moyens sont la création et le fonctionnement de crèches (jardins d’enfants) centres de vie pour enfants handicapés, bibliothèques pour enfants et centres d’art plastiques.
Les réfugiés palestiniens vivent au Liban (apatrides), sans avoir acquis la nationalité, depuis 1948, quand ils ont été expulsés de leur patrie, la Palestine. Les différents gouvernements libanais les ont considéré comme étrangers et comme une charge pour le pays et ont insisté auprès des Nations Unis de prendre la responsabilité pour eux à travers UNRWA.
Le nombre des réfugiés palestiniens registrés par UNRWA est d’environ 380000, ce qui fait 11.1 % de la population estimé au Liban. Plus de 50 % vivent toujours dans des camps de réfugiés, 55 ans après leur expulsion de leur patrie, la Palestine, en 1948.
Les réfugiés palestiniens au Liban ne bénéficient ni de droits civiques, ni de droits sociaux, économiques ou politiques. Ils n’obtiennent pas de permis de travail pour plus de 60 professions alors que beaucoup de réfugiés ont des diplômés d’écoles d’enseignement professionnel ou d’université. Seulement 0.16 % disposent de permis de travail libanais. Suivant une loi de mai 2001, les réfugiés palestiniens ne peuvent pas acquérir des propriétés ou des appartements à l’extérieur du camp. Cette mesure porte un coup dur aux familles palestiniennes qui ne résident pas dans les camps (44 % de la population) et pour ceux qui ont investi leur épargne dans des appartements pour résoudre les graves problèmes de logement dans les camps UNRWA. Les palestiniens qui ont déjà acquis des appartements ne pourront pas les léguer à leurs enfants, ceux-ci seront forcés de les vendre aux libanais ou aux personnes d’une autre nationalité, pourvu qu’elles ne soient pas palestiniens.
Les programmes réguliers de la GKCF
- Développement et éducation de jeunes enfants – ECDE
- Education spécialisée pour enfants handicapés
- Bibliothèque pour enfants, Centres d’art et clubs
Objectifs et pédagogie
La GFCK a pour but de continuer et de développer le travail dans ses six jardins d’enfants et ses deux centres de vie pour enfants handicapés ainsi dans ces centres d’art et ses clubs pour des enfants plus âgés.
Les méthodes pédagogiques adaptées dans les centres GFCF sont basées sur une approche « holistique », traitant l’enfant comme un être à part entier et comme un membre intégral de l’environnement dans lequel il vit, agit et réagit. L’art et d’autres activités créatives ainsi que tous les autres programmes facilitent l’approche holistique à travers d’un procès d’intégration.
Des projets de la GKCF ont été réalisés au Liban dans ou autour des camps palestiniens suivants :
- Bourj Barajneh Beyrouth
- Mar Elias Beyrouth
- Eïn El-Helweh Saida
- Rashediyeh Tyr
- Badawi Tripoli
- Nahr Al Bared Tripoli
Nombre approximatif de bénéficiaires directs des programmes permanents de la GKCF
- Jardins d’enfants permanents, enfants âgés de 3-6 ans : 700 enfants
- Centres de vie pour enfants handicapés physiques et mentales 60 enfants
- parmi eux des enfants avec des déficiences visuelles 10 enfants
- Programme extérieur - Enfants ayant des handicaps 20 enfants
- Bibliothèques pour enfants, centres d’art plastiques, clubs et d’activités d’été 800 enfants
- Projet Enfants à risques pour des enfants âgés de 12-18 ans, Expulsés de l’école, enfants qui travaillent, enfants de la rue et enfants ayant des handicaps 40 enfants
- Personnel et bénévoles de la GKCF 100 personnes
- Les familles des enfants et la communauté
Statut des bénéficiaires
Les enfants constituent environ 35 % de la population palestinienne enregistré par l’UNRWA
Presque tous les enfants bénéficiant des programmes du GKCF sont la 4ème génération des réfugiés palestiniens et sont issus de familles pauvres et défavorisées, vivant dans les camps dans des conditions extrèmement difficiles. Par ce fait, ces familles sont souvent dans l’incapacité de payer la petite participation annuelle pour les jardins d’enfants qu’on leur demande, ce qui, par conséquence, rend difficile au GKCF de couvrir les dépenses annuelles. La participation annuelle est seulement de 100.00 US$ pour le premier, 50.00 $ pour le second et 25.00$ pour le troisième enfant. A peu près 20 % des enfants sont de familles en grandes difficultés qui ne payent qu’une participation symbolique.
Beaucoup d’enfants et quelques membres du personnel participant aux programmes vivent en dehors des camps. Ils sont Palestiniens, Libanais ou appartiennent à d’autres nationalités.
90 % du personnel du GKCF sont Palestiniens, la plupart des femmes vivant dans les camps dans des conditions très difficiles. Beaucoup parmi elles sont mariées et ont des enfants. Celles qui ne sont pas mariées, vivent dans leurs familles.
La création et le fonctionnement des projets GKCF
Les actions du GKCF continuent. Le premier jardin d’enfants a été crée en 1974 au camp Bourj Barajneh à Beirut. Depuis, le GKCF a crée six jardins d’enfants et deux centres de vie dans d’autres camps au Liban. Une bibliothèque pour enfants et un centre d’art plastique ont été crées en 1996 au camp Ain Al Helweh à Saida. Les derniers projets réalisés étaient les constructions d’un grand jardin d’enfants moderne et d’une bibliothèque pour enfants au camp Nahr Al Bared, au nord du Liban, achevés en octobre 1999 et juillet 2000.
GKCF a commencé la construction d’un centre d’art plastique et d’une bibliothèque pour enfants au camp Baddawi, au nord de Liban, en décembre 2003. Nous espérons terminer cette construction pour le 8 juillet 2004, date du 30ème anniversaire du GKCF et la 32ème commémoration de feu Ghassan Kanafani et sa nièce Lamis.
GKCF est propriétaire des locaux où se trouvent les jardins d’enfants, les centres de vie et les bibliothèques pour enfants. Depuis 1974, GKCF a réussi de continuer et de développer ses projets :
- de continuer notre travail à travers 16 ans de guerre civile, d’agressions et l’invasion israélien du Liban
- de réaliser la formation continue pour professeurs et d’autres membres du personnel
- de se procurer des fonds :
Durant ces 30 dernières années, les dépenses courantes, le coût des constructions etc. des projets GKCF ont été financé par différents NGOs internationales et des amis en Europe, Canada, USA et du monde arabe.
Des amis dans certains pays arabes ont soutenus, depuis 1975, notamment à Kuweit depuis 1991 (la guerre du Golf) le travail social, éducatif et culturel de la GKCF.
La participation annuelle des familles des enfants couvre environ 10 – 12 % des dépenses totales pour les activités de la GKCF.
La coopération entre la GKCF et les organisations internationales, partenaires NGE et amis personnels et bonne et positive. Nous les tenons informés du développement de nos projets et de la situation financière de la GKCF. Nous leur présentons des demandes de contribution au financement du travail de notre fondation pour les enfants défavorisés pour les trois années à venir.
Comme la plupart des ONG au Liban, GKCF se trouve en face à une situation financière très difficile. Nous espérons développer la coopération avec des amis individuels et des fondations aux pays arabes pour nous aider de continuer et de développer notre travail pour les enfants défavorisés au Liban